Luke Wyland
Performance musicale
📍 Café Robin des Bois, Montréal
3933 Av. du Parc-La Fontaine, Montréal, QC H2L 0C7
🗓️ 8 novembre 2025 | de 19h à 19h45
Gratuit et ouvert au public

Luke Wyland est un artiste interdisciplinaire, musicien et organisateur culturel établi à Portland, en Oregon. Personne qui bégaie, il ancre sa pratique dans la justice handicapée et dans la richesse de la diversité communicationnelle. En collaboration avec l’organisme à but non lucratif SPACE, il est le curateur de la Library of Dysfluent Voices, une archive vivante qui réimagine le bégaiement non comme un déficit, mais comme une forme de communication générative et expressive.
Depuis plus de vingt ans, Wyland publie des albums salués par la critique sous son propre nom, avec les groupes AU et Methods Body, ainsi qu’en solo sous le nom LWW, en collaboration avec des labels tels que New Amsterdam, Beacon Sound et Balmat. Sa musique navigue entre composition expérimentale, improvisation et performance incarnée, mêlant systèmes d’accordage sur mesure, technologies de manipulation du temps et cadences de la parole disfluide pour créer des paysages sonores qui invitent à de nouvelles façons d’écouter.
Au festival Voix et Médias, Wyland présentera des extraits de Covert/Overt (2024) et de A Person Ssspeaking (à paraître), deux œuvres inspirées directement de la Library of Dysfluent Voices et mettant en valeur ses « portraits de voix » : des compositions audiovisuelles qui traduisent les qualités rythmiques et émotionnelles de la parole disfluide en formes visuelles et sonores.
Pour de nombreux participants et participantes, voir leur voix devenir œuvre d’art suscite un passage intérieur vers la fierté et l’acceptation, souvent pour la première fois. Pour le public, ces créations invitent à un ralentissement radical, offrant un espace pour désapprendre les réflexes conditionnés face à la disfluidité et ressentir dans son propre corps ce que signifie bégayer.
La démarche de Wyland vise à mettre en avant les voix disfluides et à transformer notre manière d’écouter. À une époque de fragmentation culturelle, il considère l’écoute comme une pratique sociale capable de favoriser l’empathie, de bousculer les préjugés et de bâtir des communautés plus connectées et plus justes. Son travail sera également présenté dans la bande sonore du court-métrage Le public, c’est nous (première le 6 novembre lors du festival).